VOYAGE EXCLUSIF À TRAVERS LES ARTS PRIMITIFS D’OCÉANIE AU METROPOLITAN MUSEUM OF ART DE NEW YORK (PARTIE 1)

Si vous êtes à Paris, l’adresse incontournable pour admirer les œuvres d’artistes aborigènes, c’est évidemment la galerie Tema au 16, rue Condorcet. Nous en avions parlé, le Musée du Louvre renferme également une collection d’objets d’Océanie à Paris (lire notre article), comme le Musée du Quai Branly. Traversons maintenant l’Océan Atlantique direction New York…

Immersion en Océanie… à New York !

Situé à Manhattan sur la 5ème Avenue aux abords de Central Park, le Metropolitan Museum of Art de New York est l’un des plus grands musées d’art du monde. Parmi plus de deux millions d’œuvres, d’objets de l’Antiquité à l’art contemporain, saviez-vous qu’il abrite une collection impressionnante de chefs d’œuvres océaniens ? En effet, c’est au rez-de-chaussée du prestigieux musée new-yorkais que résident les mémoires des cultures d’Océanie.

Au cœur des traditions de Nouvelle-Guinée et des régions du Pacifique

Le musée offre une balade de région en région invitant à la découverte des coutumes et traditions des peuples aborigènes d’Océanie. Ici, des masques de la région Sepik, en Nouvelle-Guinée. Représentant des esprits ancestraux, ils sont portés par les hommes initiés (ceux qui ont passé tous les rites) sur le visage ou en guise de serre-tête lors de cérémonies dansantes. Peints, détaillés, mystérieux pour qui ne connaît pas toute l’histoire des peuples Sepik, ils peuvent aussi servir d’ornement. Femmes et enfants n’ont pas le droit d’assister à la fabrication des masques, mais le peuple tout entier peut applaudir les performances de hommes masqués.

 

Là, des costumes Asmat portés lors des cérémonies célébrant les esprits des morts. Ces rituels sont très importants dans la culture Asmat ! Lors du rite, les hommes portent des costumes représentant les morts et parcourent la forêt… jusqu’à en émerger pour faire le tour du village, où ils reçoivent des offrandes du peuple villageois. Ils rejoignent enfin la maison cérémoniale où morts et vivants se réunissent dans une danse jusqu’au lever du jour. Au petit matin, nourris et divertis, les morts peuvent rejoindre le Safan, le paradis dans la langue Asmat.

Si la collection du MET renferme autant d’œuvres et objets traditionnels venant de la Nouvelle-Guinée, c’est parce que, de toute l’Océanie, c’est dans cette région qu’existent le plus de traditions artistiques – plus de 800 peuples distincts. L’importance de la religion est exprimée dans les œuvres, qu’il s’agisse de sculptures ou de peintures : les peuples aborigènes ont à cœur de représenter leurs ancêtres et esprits sur les objets et vêtements de cérémonie, d’initiation ou de rites de chasse.

Mais c’est aussi grâce aux expéditions de Michael Rockefeller, fils cadet du 41ème vice-président des Etats-Unis, Nelson Rockefeller. En effet, lors de deux voyages dans la région Asmat de Nouvelle-Guinée, Rockefeller a collecté objets et œuvres traditionnels. Il cultivait la même ambition que la galerie TEMA aujourd’hui : conserver l’art d’une culture remarquable et atypique.

 

Une densité rare d’art tribal océanien

Au fil de notre visite au cœur du Metropolitan Museum of Art, nous croisons des sculptures représentant le peuple Abelam, ou encore des poteaux sculptés destinés à soutenir les maisons où avaient lieu les cérémonies traditionnelles… et des centaines d’autres objets authentiques. Parce que la collection d’arts primitifs du MET est riche, TEMA Galerie vous propose une immersion dans l’histoire des autochtones océaniens, illustrée de photos du musée, au fil des articles à venir…

Pour découvrir les arts de ces peuples, je suis ravie de vous accueillir à la galerie TEMA, 16 rue Condorcet à Paris, du jeudi au samedi de 10h30 à 18h30 (et du lundi au mercredi sur rendez-vous). À bientôt sur le blog D’Ici et d’Ailleurs pour plus de photos du MET !