À LA RENCONTRE D’HUGO PRATT AU MUSÉE DES CONFLUENCES À LYON

Insaisissable, mystérieux, romantique et aventurier, Corto Maltese, le célèbre marin issu des bandes dessinées du même nom, nous emmène dans ses voyages à travers mers et océans. Parti à la rencontre des différents peuples sur les 5 continents, ses aventures sont rythmées de paysages, de légendes et de traditions populaires. C’est dans cet univers exotique et dépaysant que le Musée des Confluences de Lyon a décidé de transporter ses visiteurs le temps d’une exposition rendant hommage au dessinateur italien Hugo Pratt. Appelée « Lignes d’horizon », c’est une invitation au voyage, un voyage aux multiples escales, retraçant les épopées de l’homme et celles de ses personnages, du Grand nord, au Grand Océan, entre réalité et fiction.

Une exposition immersive pour rencontrer des objets d’Océanie

Pour proposer plus qu’un simple hommage à sa vie et son œuvre, le Musée des Confluences a travaillé sur une mise en scène théâtralisée et propose l’étonnante confrontation de la littérature et des objets qui l’ont inspirée. Au fil des espaces, d’un mur à l’autre, c’est un dialogue qui se créé entre les personnages de Pratt et les objets de collections qui les entourent par l’association de 130 planches originales de Pratt à des objets ethnographiques. Armes, masques, bijoux, parures, vêtements ou encore de plus grosses pièces comme des pirogues, ont été regroupés afin de recréer l’atmosphère du début du XXème siècle et de faire voyager les visiteurs sur les différents continents. Parmi les 94 pièces, on note la présence de la combinaison de scaphandrier, l’authentique qui habille Corto Maltese dans l’album “Mû, la cité perdue” (1992).

Un voyage ethnologique et esthétique au départ de Lyon

Plus que le dessinateur, c’est Pratt l’ethnologue que l’exposition lyonnaise permet de rencontrer. Ses études approfondies et nombreux voyages se retrouvent dans chaque détail des planches, remarquablement mises en avant par le biais d’agrandissements, permettant à l’œil du visiteur de rentrer dans les décors et d’en capter le réalisme. L’exposition a été pensée comme un parcours immersif au fil duquel les objets issus du patrimoine du Musée des Confluences, associés à des dessins reproduits à grande échelle, plongent le public dans l’univers si atypique de Pratt.

 

—–—– Hugo Pratt exposition

Photos : Écorce battue peinte aux pigments naturels de Nouvelle-Guinée Occidentale – Masque kavat en écorce battus, bois et pigments de l’archipel Bismarck (Papouasie) – Bande-dessinée extraite de l’album La Ballade de la mer salée.

 

L’art à la croisée des océans

Mêlant voyages personnels et voyages immobiles, Hugo Pratt s’est dessiné un monde, une géographie avec des escales pour chacun de ses personnages. Il emmène ses lecteurs à la découverte d’une nouvelle géographie : Amazonies, Grand Nord, Peuples du soleil, temple des indiens et Afrique. L’art fait partie du voyage, dans toutes ses formes et ses traditions.

Parmi les objets très présents dans l’œuvre de Pratt : les masques, collectionnés d’ailleurs par son personnage Corto Maltese. D’Afrique mais aussi dans leur version océanienne, ramenés de Papouasie-Nouvelle-Guinée, notamment un masque rituel Baining qui répond à une reproduction immense d’une case de la « La Ballade de la mer salée », premier album où apparaît Corto Maltese. Les amateurs d’objets océaniens que la galerie TEMA expose apprécieront les 94 objets de cette exposition construite comme une histoire et une expérience.

En mettant en résonance son œuvre avec les cultures et les civilisations qui l’ont inspirée, l’exposition du Musée des Confluences rend un hommage vibrant au grand dessinateur et romancier italien. Venez rencontrer ses aventures, découvrir son goût pour l’insolite et l’exotique grâce à cette mise en scène prolongeant son inspiration. Et continuez l’immersion en Océanie au travers de notre blog D’ici et d’ailleurs, mais également en venant visiter la Galerie TEMA !

Entrez dans un univers étonnant et allez voir l’exposition Hugo Pratt, Lignes d’horizons au Musée des Confluences du 7 avril 2018 au 24 mars 2019.